Cest même rassurant. Ça m'apprend que la peur ne doit pas prendre le dessus. C’est ça que ça m’apprend : à rester calme”. Interne en psychiatrie : "Je vais au travail la boule au ventre" "Interne indignée". Ainsi se présente le lundi 23 mars celle qui est spécialisée en psychiatrie et souhaite rester anonyme. De son grand hôpital public universitaire dans le centre Sœur Pauline, née Anne-Marie Guiomar le 24 mars 1875 à Plouëc Côtes-du-Nord et morte le 16 juillet 1971 à Guilvinec Finistère, est une religieuse et enseignante française. À son entrée dans la congrégation des Filles du Saint-Esprit, elle prend le nom de Sœur Pauline. Elle est connue dans le pays bigouden pour avoir popularisé la pratique de la dentelle dite "picot" au début du XXe siècle dans les ports de pêche du littoral bigouden, afin de faire face à la grave crise de la sardine que traversaient ces endroits. Biographie Jeunesse Anne-Marie Guiomar est née le 24 mars 1875 dans le village de Plouëc, dans les Côtes-du-Nord, dans une famille de 17 enfants. Elle décide de se consacrer à la vie religieuse en intégrant la congrégation des Filles du Saint-Esprit, à Saint-Brieuc. Elle prononce donc le vœu de vivre au sein du peuple, pour le service de Dieu, des pauvres, des malades et des enfants, dans les campagnes. Elle passe et obtient avec succès le brevet élémentaire à Rennes en 1897, fait rare à l'époque. Arrivée à Guilvinec et développement d'un artisanat local La congrégation des Filles du Saint-Esprit est appelée à Guilvinec par le recteur de la récente paroisse, l'abbé Jean-Baptiste Coataudon, ainsi que par le préfet du Finistère Victor Proudhon dès 1894 pour soigner les malades du choléra, épidémie faisant 32 morts cette même année. Sœur Pauline y arrive le 27 août 1897, et y fonde une école religieuse de filles, Sainte-Anne, du nom de la toute jeune église paroissiale, et que l'on appelle alors fréquemment un asile, ancien nom donné aux écoles maternelles. À la première rentrée de septembre 1897, l'école primaire accueille 130 élèves, et l'école maternelle, 150[1]. La loi sur les congrégations religieuses du 1er juillet 1901 contraint Sœur Pauline à l'exil en Belgique pour quelques mois[2], mais elle revient vite à Guilvinec et y reste pour faire face à la grave crise de la sardine que connait le port en 1902-1903. Conséquence de cette crise vers 1903, Sœur Pauline introduisit le point d'Irlande au Guilvinec. Toutes les familles se mirent à faire du picot, même les enfants, pour gagner un peu d'argent. Des mètres de dentelle collectés par des ateliers furent vendus à des magasins parisiens. Un artisanat bigouden était né. » — Pierre-Jean Berrou[3] Aux dires d'Annick Fleitour, Sœur Pauline est aidée en cela par Mesdames Delécluze, d'Audierne, et Chauvel, de Quimper, épouse du futur maire de Combrit Fernand Chauvel. C'est cette dernière qui ouvre un magasin rue de Vaugirard à Paris[4]. En parallèle, une autre religieuse, sœur Suzanne Vidélo, dirige un autre atelier de broderie à l'Île Tudy, entre 1905 et 1966[5]. Des deux ateliers bigoudens, lequel ouvrit le premier ? Guilvinec ? l'île Tudy ? L'examen des archives ne permet pas de trancher[6]. » [n 1] La loi sur les congrégations du gouvernement Emile Combes Cette crise économique se double des tensions non éteintes liées à l'application par le gouvernement d'Émile Combes de la loi sur les congrégations. Au mois de juillet 1902, la communauté du Guilvinec vécut dans l'angoisse de l'arrivée des autorités. Des parents d'élèves assuraient la garde, prêts à rameuter la population. Le 8 août, deux commissaires accompagnés de gendarmes et de la troupe se présentèrent tôt le matin devant l'école. La cloche battit aussitôt le rappel. Des femmes sans coiffe, les cheveux en désordre, accoururent de partout, conspuèrent les commissaires et crièrent "Vive les sœurs ! ". Après l'inventaire des meubles, les scellés furent apposés sur la porte d'entrée mais arrachés par des "inconnus". Les sœurs acceptèrent de céder à la force, quittèrent l'école et se réfugièrent dans des familles où elles continuèrent d'enseigner à une poignée d'enfants. » — Pierre-Jean Berrou Son enseignement Ecole Sainte-Anne de Guilvinec, construite au début du XXe siècle Conformément aux vœux de sa congrégation, l'enseignement fait partie des missions de Sœur Pauline, tâche à laquelle elle s'attache avec force humilité et dévouement, à l'école maternelle Saint-Anne, construite dans la première décennie du XXe siècle. Aux dires de Georges Tanneau, un de ses élèves, Sœur Pauline avait le don de rendre vivantes les leçons de catéchisme en refaisant l'histoire sainte à la mode bigoudène[6]. » Tombe de Soeur Pauline près du monument aux morts, cimetière de Guilvinec Le petit Jésus était parti à Léchiagat en sandales... Saint Pierre disait on est allé au large des Etocs[n 2] mais on n'a rien pêché... » — Sœur Pauline La reconnaissance En 1956, l'ancien ministre de la Santé publique et de la Population du gouvernement Pierre Mendès France et maire de Quimper, André Monteil, lui remet les insignes de chevalier dans l'Ordre de la Santé publique, en présence de Jean Lautrédou, maire de Pont-l'Abbé, à la suite du décret du 21 juin 1956. En 1964, à 85 ans, elle enseigne toujours en maternelle, à sa quatrième génération d'élèves. Retraite De 1968 à 1971, elle est en retraite à Auray, dans la maison des filles du Saint-Esprit de Ker-Anna. Elle décide en 1971 de revenir à Guilvinec pour y finir sa vie, et décède le 16 juillet de cette même année, dans sa quatre-vingt-dix-septième année. Elle est inhumée au cimetière de Guilvinec, face au mur des Péris en mer[6]. Distinctions et hommages Plaque de la rue sœur Pauline Guilvinec Chevalier dans Ordre de la Santé publique, en 1956 France Une rue de la ville de Guilvinec porte son nom[n 3], à proximité de l'école Sainte-Anne dans laquelle elle œuvra longtemps. Bibliographie Jean-Louis Grognet, Sœur Pauline sauve Le Guilvinec, éditions Lulu, 2012, 88 p. Collectif, De la crise de la sardine à l'âge d'or de la dentelle, collection Mémoires, éditions Ouest-France, 2003, p. 111. Françoise Boiteux-Colin, Françoise Le Bris-Aubé, Michel Thersiquel, le Monde des Bigoudènes, éditions Le Télégramme, 1999, p. 25 26. Pierre-Jean Berrou, BM n° 14, 120 ans d’Histoire du Guilvinec, 1999. Roland Chatain, La pêche bigoudène, histoire et évolution, collection Mémoires, éditions Roland Chatain, 1994, p. 103 et 104. Corentin Daniel, Michel Le Roy, Bigoudenned, un siècle de bigoudènes, éditions Centre des loisirs et de la culture, Guilvinec, 1990, p. 12. Collectif, Centenaire de la paroisse du Guilvinec, éditions imprimerie du Marin, 1982, 64 p. Jakez Cornou, Pierre-Roland Giot, Origine et histoire des Bigoudens, Guilvinec, Éditions Le Signor, 1977, p. 377. Notes ↑ L'ouvrage Bigoudenned, un siècle de bigoudènes, de Corentin Daniel et Michel Le Roy, présente en page 12 une photographie ainsi légendée Fillettes faisant du picot, artisanat introduit au Pays Bigouden par Sœur Pauline, vers 1905. » ↑ Rochers au large de Kérity, qui peuvent se découvrir à marée basse et lieu de pêche à pied connu des autochtones. ↑ Quelques années après son décès, la municipalité du Guilvinec a voulu rebatiser sic la rue Jeanne d'Arc anciennement rue de l'Asile et la nommer rue Sœur Pauline, car c'est dans cette rue que trouve sic l'école Sainte-Anne où s'était installé en 1903 le premier ouvroir, dirigé par cette religieuse pour l'apprentissage du picot. Les riverains de la rue Jeanne d'Arc ont alors fait une pétition qui a abouti au refus du changement de nom de cette rue. » Georges Tanneau, sur le site Références ↑ Robert Baud, Les cent ans d'un établissement scolaire bigouden l'école Saint-Gabriel-Notre-Dame des Carmes, 1894-1994, Édition Pont-L'Abbé Saint-Gabriel-Notre-Dame des Carmes , 1995, p. 250. ↑ site officiel des Filles du Saint-Esprit[2] ↑ 120 d'histoire du Guilvinec, 1999, p. 12. ↑ Histoire du pays Bigouden avec Serge Duigou, Jean-Michel Le Boulanger, Annick Fleitour, Éditions Palantines, 2002, p. 147. ↑ site de la mairie[3] ↑ a b et c Françoise Boiteux-Colin, Françoise Le Bris-Aubé, Michel Thersiquel, le Monde des Bigoudènes, éditions Le Télégramme, 1999, p. 25. Liens externes Site consacré à Sœur Pauline [4] Biographie de Sœur Pauline sur le site de l'institut culturel de Bretagne[5] Nostorchons ont une dimension de 50X70 cm : ils permettent de prendre tous les plats sans risque de brûlure. Nous avons choisi du coton comme matériau car ils sont très résistants à la chaleur. Le coton a aussi un grand pouvoir absorbant et permet de nettoyer facilement votre vaisselle. Référence : BS0773 Publié le 08 août 2013 à 11h43 Modifié le 09 août 2013 à 09h30 Il ramasse les déchets et va directement les déposer à la poubelle. Farann, jeune berger malinois, nettoie tous les matins avant l'arrivée des baigneurs les plages bigoudènes. Pour le plus grand bonheur de sa maîtresse, Claire Brouté. Farann est un jeune berger belge malinois de 3 ans. Il adore plusieurs choses courir sur la dune, se baigner, jouer avec les bouteilles en plastique et... mettre celles-ci à la poubelle. Tous les jours, avant l'arrivée des baigneurs ou après le départ de ceux-ci, sa maîtresse, Claire Brouté, l'emmène se promener sur le sable des plages bigoudènes. Elle s'est aperçue au cours de ces nombreuses promenades qu'il trouvait régulièrement des bouteilles en plastique et autres objets salissant nos plages et les lui apportait. Elle a alors pensé faire d'une pierre deux coups nettoyer la plage et en même temps amuser son chien ou l'inverse !. Farann, le chien qui nettoie les plages bretonnes par Letelegramme Gants, tongs, bidons, bouteilles... Elle a alors demandé à sa fille Morgane, éducatrice canin à Plomeur, comment elle pourrait faire pour lui apprendre à déposer les déchets trouvés directement dans une poubelle. Elle m'a expliqué la démarche à suivre. Le chien savait déjà apporter, se lever... Quelques semaines de promenade ont suffi à mon chien pour comprendre ce que j'attendais de lui. Il repère une bouteille, je lui demande de la prendre et je l'accompagne vers la poubelle dans laquelle il la dépose lui-même. C'est tout ! », se réjouit fièrement la maîtresse. Et Farran est depuis devenu un pro du ramassage des déchets gants, tongs, bidons, bouteilles. Bien que la plupart des plages soient interdites aux chiens, une tolérance particulière est acquise pour Farran, qui ne fait jamais sur le sable ! », insiste Claire Brouté. Contact Morgane Brouté, abc chien . Tél. Écoutezgratuitement Farine De Froment, Farine De Blé Noir (3 Bigoudènes A New York) par Breizh sur l'album Bretagne Traditionnelle, et découvrez la Isabelle Rettig avec - Publié le 13/11/2017 à 1300, mis à jour le 16/11/2017 à 1006 Qu’on soit à Marseille, Bordeaux, Paris ou Strasbourg , lorsqu’on dit "Kouign Amann, chapeau rond, beurre salé", invariablement, tout le monde pense à la Bretagne. Qui se cache derrière ces objets ou produits indissociables de notre région ? Parions qu’ils nous réservent, malgré les clichés, quelques belles histoires. Chapeaux et coiffes "Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne !" Si cette chanson a parfois le don d’agacer les Bretons, elle a permis de populariser l’un des principaux accessoires du costumer régional le chapeau d’homme. Un accessoire que Jean-Louis Chapovaloff, agent de la marine marchande de son état, n’est pas peu fier de porter quasiment tous les jours avec les autres pièces du costume veste, pantalon, gilet et chemise. C’est à l’aube de ses 50 ans que ce Morbihannais s’est piqué au jeu. Par goût et par plaisir de porter l’habit traditionnel d’abord mais aussi par curiosité pour voir la réaction des gens qu’il croise vêtu ainsi. "Les gens sont surpris mais curieux et bienveillants", raconte Jean-Louis, ancien danseur d’un cercle celtique. Passionné par les traditions bretonnes, il en connait un rayon sur les différents chapeaux masculins qu’arboraient autrefois les hommes de la région, les jours de fête comme les jours ouvrés. Souvent des chapeaux à guides, ces longs morceaux de tissus en simple velours ou richement brodés et perlés, qui pendent à l’arrière du couvre chef. © BENELUXPIX/MAXPPP Coté femmes, ce sont les coiffes des bigoudènes qui sont célèbres dans la France entière et même au-delà. Des coiffes qui ont grandi pendant l’entre-deux guerres pour atteindre les 35 à 40 cm et qui a elles seules symbolisent la Bretagne. Si 300 femmes la portaient régulièrement dans les années 90 en 93 à Pont-L’Abbé, un grand rassemblement en avait réuni 280 aujourd’hui, il n’y en aurait plus qu’une. La plupart sont décédées, à commencer par les plus célèbres d’entre elles, Berthe Jaouen, Jeanne Guéguen ou Maria Lambour, vedettes d’une célèbre publicité. Et la coiffe fait désormais partie du folklore. Le caban, une affaire de famille © I. Rettig Le caban est entré dans le patrimoine breton grâce aux marins. Et pourtant, celui qui tire son nom du mot arabe qaba, une sorte de manteau destiné à affronter les tempêtes de sable viendrait du Maghreb ou d’Arabie. Ce sont les Portugais qui l’auraient rapporté dans leurs bagages au Moyen Âge. Très vite, ce manteau de laine imperméable et efficace contre le froid a été adopté par les marins. Le caban comporte une double rangée de boutons qui permet de le fermer côté droit ou côté gauche, selon le sens du vent ! Astucieux ! Au XXème siècle, les créateurs de mode s’en sont emparés et le caban est devenu un classique du chic français. Mais à Paimpol, on n’a pas attendu Yves Saint-Laurent pour se lancer dans la confection du caban mais aussi du kabic, le manteau breton utilisé par les goémoniers au XVIIIème siècle. En 1922, Armand Le Guen a l’idée de fabriquer des vareuses pour protéger les marins qui partent pêcher la morue en Islande. Dans les années 50, son gendre Honoré Dalmard et sa fille, lance la fabrication des cabans et des kabics qui vont faire la réputation de la maison. Quatre générations plus tard, Dalmard Marine est toujours là et le bâtiment rouge et bleu a pignon sur port. Depuis janvier 2017, Maxime Dalmard a succédé à son père Thierry, même si ce dernier et son épouse, Soizic restent très actifs au sein de la petite entreprise familiale. Les modèles sont conçus à Paimpol mais le tissage du drap de laine a été confiée depuis des années à l’une des dernières entreprises françaises du secteur située à Mazamet dans le sud-ouest. Quant à la couture des vêtements, elle se fait en partie en France et en partie en Pologne. Fini le temps ou le drap était découpé à Paimpol et cousu à façon par des couturières de la région. Outre le drap de laine, Thierry et son fils tiennent encore à choisir les fils ou les boutons des cabans, des boutons en métal ou en matière naturelle, le corozo appelé aussi ivoire végétal car issu du fruit du palmier. Désormais, 30% du chiffre d’affaires de l’entreprise familiale 2,3 millions se fait à l’export et les projets d’avenir ne manquent pas nouveaux modèles, nouveaux coloris et dans les prochains mois si tout va bien, une partie du drap sera tissé avec de la laine de moutons…Bretons ! Une première ! De quoi doper cette petite PME qui emploie douze salariés et séduire de nouvelles générations de marins et de citadins. Pour les papilles le beurre salé C’est un paysan comme on aimerait en rencontrer plus souvent. Qui parle de son métier avec passion et donne le temps nécessaire au travail bien fait, respectueux de la nature, des hommes et des animaux. Michel Keranguéven, sa femme Claude et leurs deux fils sont agriculteurs à Hanvec dans le Finistère. Depuis 20 ans, ils ont fait le choix d’abandonner leurs vaches Prim’Holstein au profit d’un tout petit troupeau de vaches bretonnes, Armoricaines et Froment du Léon. Des vaches réputées pour la qualité de leur lait. Dans l’étable, elles ne sont que dix à attendre patiemment l’unique traite de la journée, à 9h le matin. "Pas question de se lever à l’aube, on prend du temps pour nous" confie Michel. Pendant que la traite commence, Claude, elle s’active dans la laiterie. Elle baratte les restes de crème, très jaune, pour fabriquer une dizaine de kilos de beurre. La couleur "bouton d’or", c’est la marque de fabrique des vaches bretonnes. Baratté, lavé, égoutté, pesé, ne reste plus qu’à saler le beurre et à le façonner en une grosse motte. "2% de sel, pas plus, le gout du sel ne doit pas cacher celui de la crème" explique Claude. Fabrication du beurre salé à la ferme de Kerangueven à Hanvec 29 / © I. Rettig L'après-midi, c’est Pierrick, le fils de la famille qui est chargé d’aller le vendre au marché bio de Châteaulin à côté des saucisses, pâté, boudins, issus de l’élevage de porcs blancs de l’ouest de la ferme. Une petite production vendue à des prix raisonnables pour le consommateur qui permet néanmoins à Michel et sa famille de "bien vivre" "je ne travaille pas pour les nantis, explique Michel. Mes produits doivent rester accessibles. Moi, ce que je veux, c’est pouvoir nourrir les gens qui vivent près de chez moi". Il est salé aussi, le caramel au beurre salé ! Le caramel au beurre salé, la petite faiblesse qui nous perd toujours / © I. Rettig À plusieurs dizaines de kilomètres de sa ferme, Nicolas et caroline utilisent aussi du beurre salé, du beurre Bordier, pour confectionner la plus prisée des gourmandises bretonnes le caramel au beurre salé. Ces deux jeunes pâtissiers passés par les cuisines d’Olivier Roellinger, ont décidé en 2010 de se mettre à leur compte et de créer leur petite entreprise. Sept ans plus tard, Caroline et Nicolas produisent des caramels sous leur propre marque, l’Ambr'1 mais fabriquent aussi le bonbon pour des épiceries fines et quelques marques caramel au beurre salé fête ses 40 ans Il a été officiellement mis au point par Henri Le Roux, chocolatier à Quiberon en 1977 même si en Bretagne, le caramel avait déjà fait des émules bien avant. Comment ne pas citer les fameuses Niniches de Quiberon, créées en 1946, puis plus tard le Salidou. 40 ans après, la recette du caramel au beurre salé n’a guère changé même si Nicolas à sa propre technique et ses petits secrets de fabrication. Au sucre, à la crème, et au beurre, il rajoute du glucose pour la couleur. 1h30 de cuisson, une nuit de séchage et le tour est joué. Son petit caramel se décline désormais en dix parfums, du caramel nature jusqu’au caramel au piment d’Espelette en passant par le sésame grillé, la fève de cacao et le citron de Menton, que le couple fait venir tout frais, du sud de la France. Installée à Minihy-Tréguier dans les Côtes d’Armor, leur petite fabrique emploie aujourd’hui cinq personnes mais l’entreprise devrait s’agrandir en 2018, avec l’installation dans un nouveau local plus grand, à Pleudaniel . Trois ou quatre personnes devraient être embauchées et Nicolas envisage de développer la production de pâte à tartiner et de pâtes de fruits. Le Kouign Amann, le gâteau au beurre C’est sans nul doute Le gâteau breton le plus populaire de l’hexagone, celui qui passe aussi et peut être à tort, pour être le plus riche en sucre et matière grasse le Kouign amann ! Le Kouign-Amann gâteau au beurre en breton est né à Douarnenez en 1860. On le doit à un boulanger, Yves-René Scordia, qui un jour d’affluence avait dû improviser une recette avec les ingrédients qu’il avait sous la main de la pâte à pain, du beurre et du sucre. Le Kouign-Amann était né. Depuis, son succès ne s’est jamais démenti. À tel point qu’il existe à Douarnenez depuis 1999, une Association du Véritable Kouign-Amann de Douarnenez. Elle regroupe quelques pâtissiers de la ville attachés à la recette traditionnelle. Côté technique, il faut aplatir le pâton de pâte a pain, mettre au centre la plaque de beurre, l’envelopper dans la pâte et aplatir au rouleau, sucrer puis rouler à nouveau ou passer au laminoir. Trois tours au moins sont nécessaires pour donner le feuilletage. Ne reste plus qu’à cuire le gâteau au four, entre 30 et 45 minutes avant qu’il ne ressorte doré et croustillant. Cela parait simple dit ainsi mais il faut en réalité de l’expérience et un joli coup de main pour y versions Aujourd’hui, nombre de pâtissiers bretons proposent du kouign-amann à leurs clients et à chacun sa recette. C’est le cas d’Isabelle Vermeeren, qui confectionne des kouign-amanns depuis 17 ans et les vend sur trois marchés d’Ille-et-Vilaine. Elle a installé son labo dans sa maison, à Baulon et travaille avec son mari, chargé lui de fabriquer la pâte à pain, l’élément de base indispensable. Cette année, Isabelle a remporté le premier prix au concours du meilleur kouign-amann de Bretagne, organisé par la Fédération Régionale de la Pâtisserie. Isabelle prépare son kouign amann dans son atelier / © I. Rettig Il faut dire que son kouign amann doré et croustillant à souhait rivalise sans problème avec le kouign amann de Douarnenez. Seule ombre au tableau aujourd’hui, le prix du beurre qui a doublé en un an et pénalise les industriels ou les artisans. Au final, c’est le consommateur qui pourrait payer plus cher sa part du gâteau dans les mois à venir. Le kouign-amann sera peut-être un jour un véritable produit de luxe. T'as ton bol breton ? Dans la série "objets bretons incontournables", on ne pouvait pas ne pas vous parler du célèbre bol breton, avec ses deux oreilles et son prénom peint sur le côté. Un bol dans lequel tous les enfants de France et d’ailleurs ont bu un jour leur chocolat chaud. Ce bol est né à Quimper au 18 eme siècle dans les célèbres faïenceries de la ville, créées en 1690 par Jean-Baptiste Bousquet pour fabriquer des pipes en terre. Le bol s’inspire des écuelles des paysans pour la soupe du matin. Ce n’est que plus tard qu’on lui rajoutera ses deux oreilles bien pratiques. Les faïenceries utilisent alors de l’argile de l’Odet. 330 ans plus tard, l’argile ne vient plus des rives de l’Odet mais d’Allemagne. Pour le reste, la technique est quasiment identique. Les bols sont moulés sous une presse, ils sèchent une journée avant d’être cuits une première fois. Vient ensuite l’émaillage qui permet d’imperméabiliser le biscuit. Après séchage, le bol peut être peint à main levée selon la technique dite de la touche. Les ouvrières sont formées durant 3 ans pour acquérir la précision et la finesse du geste. C’est la plus belle marque de fabrique Henriot car les motifs peints sur les bols avec des oxydes métalliques -petits bretons ou fleurs pour l’essentiel- ne sont jamais véritablement les mêmes ce qui fait de chaque bol une pièce unique. La faïencerie Henriot-Quimper, qui emploie seulement 17 salariés aujourd’hui contre 300 dans les années 70 ne produit que 10 000 bols par an. Des pièces qui coutent aux alentours de 40 euros et s’offrent surtout pour les grandes occasions, mariages ou naissances. Aujourd’hui, le bol à oreilles qui a pris le dessus au niveau des ventes, c’est le bol de la faïencerie de Pornic, bien moins cher autour de 8 euros mais moins artisanal puisque c’est une décalcomanie qui orne le fond du bol. Le "bol à touristes" comme certains l’appellent, est vendu chaque année à 300 000 exemplaires. Toutes sortes de prénoms y figurent aujourd’hui. Si Léa, Emma, Théo ou Gabriel sont les plus courants, je vous laisse deviner le dernier en date Neymar ! Les bols bretons de la faïencerie de Pornic / © I; Rettig La Bretagne sur le net et c'est le Gwen ha du le plus vendu Le bol à oreilles ne fait pas encore partie des produits que Mathieu Turlan vend sur son site internet mais cela pourrait venir. Le jeune homme a crée sa start-up, en 2015. Il y propose plus de 2000 produits fabriqués en Bretagne de l’alcool au caramel beurre salé, en passant par les pâtés, les chips de galettes, les livres, les CD, les tee shirts et autres mugs aux couleurs de la Bretagne. Il approvisionne aussi plusieurs dizaines de magasins spécialisés dans toute la France. Et ce qui marche le mieux, c’est le Gwen ha du, le célèbre drapeau breton qui se décline sous de multiples formes autocollants, fanions, tasses, et même un coin-coin masseur réservé aux adultes. Rien à voir cette fois-ci avec la tradition ! LeSide car. Quand il s’agit de partir à deux au marché du Guilvinec, notre Bigoudène abandonne le vélo pour le side car fait-maison. Mais pas question de se laisser conduire! C’est Madame qui prend le guidon et Monsieur qui reste assis dans sa petite auto.
Le pavillon de banlieue, petite maison individuelle avec son jardin au coeurs de lotissements à la périphérie de nos villes apparaît pour certains comme le rêve. Or, en réalité, ce type d'habitat présenté comme tranquille, accessible aux personnes modestes, et plus conviviale qu'un logement en ville est en réalité un gouffre financier, une plaie écologique, mais également un lieu d'isolement. Ayant travaillé dans un service d'urbanisme en banlieue, je connais un peu la problématique du pavillonnaire. Le pavillon de banlieue un mode d’habitat prôné par les politiques du logement Le pavillon de banlieue est présenté par nos élites politiques et par la pub comme un idéal. Ainsi, Sarko, alors qu’il était candidat aux élections présidentielles de 2007, avait comme ambition de faire de la France un pays de propriétaire. Pour mettre en place cette mesure, outre la mise en place de systèmes de crédit, comme les prêts à taux zéro, une politique sociale d’accès à la propriété a été mis en place avec la maison à 15 € jour », héritière de la maison à 100 € » de Borloo. Le pavillon de banlieue est également prôné par de nombreuses collectivités territoriales et plus particulièrement les commune, nottament en Ile de France. En effet, les lotissements pavilonaires y poussent comme des champignons, grâce à des Plans Locaux d’Urbanisme faisant la part belle au pavillonnaire. Le pavillon de banlieue un modèle comme dans la pub ou à la télé La plupart des pub télévisées nous montrent des familles nucléaire avec un couple souvent jeune, des enfants, un chien et l’inévitable pavillon de banlieue avec son jardinet dans un lotissement, qui apparaît comme un modèle de réussite sociale, surtout pour les plus modestes. Ce modèle de la vie en pavillon de banlieue, apparaît aussi comme un élément de réussite dans les séries américaines, ou dans les films américains. Même si le pavillon de banlieue peut apparaître comme un rêve pour certain, voir un signe extérieur de richesse, la réalité est tout autre. En effet, le pavillon de banlieue est un type d’habitat anti écologique et anti social. Le pavillon de banlieue un gouffre financier Le pavillon de banlieue est un gouffre financier. En effet, même si ce dernier paraît moins cher à la longue qu’une location en ville, est un investissement peu rentable, surtout pour les personnes modestes en dessous de 1500 € mois. Les personnes désireuses d’acheter un pavillon de banlieue doivent en effet prendre un crédit sur plusieurs années qui pour certains cas peut aller jusqu’à 30 ans, de plus, contrairement aux locataires, celles-ci doivent payer la taxe foncière, ainsi que des charges importantes toitures, ravalement. Par ailleurs, les pavillons de banlieue étant situé dans des zones loins des transports, leurs propriétaires doivent acheter plusieurs voitures, augmentant ainsi les frais fixes. Avec l’enchérissement du prix de l’essence due nottament au fameux pic oil, les familles modestes seront ruinées, et le rêve de propriété se transformera en cauchemar. Le pavillon de banlieue un mode d’habitat peu écologique Le pavillon de banlieue en lotissement est un habitat peu écologique, qui encourage le mitage et l’étalement urbain. Ce phénomène entraine une réduction des espaces naturels, et donc de la biodiversité, mais également des espaces agricoles. Ce mode d’habitat peu écologique est de plus en plus contesté. Ainsi le Grenelle de l’environnement a décidé de favorisé un habitat plus danse par le biais de Plans Locaux d’Urbanisme possibilité de rendre des terrains inconstructibles. Par ailleurs, la fédération nationale des agences d’urbanisme, lors de son congrès national à Rennes a décidé de donner un coup d’accélerateur à la densification voir Le lotissement de banlieue un habitat d’isolement Le pavillon en lotissement est également un habitat favorisant l’isolement. Ainsi même si les relations de voisinages paraissent plus aisées en pavillon, la vie en zone pavillonaire est synonime d’isolement. En effet, les pavillons de banlieue se sont construits dans des endroits isolés, souvent sans transport, et loins des centres urbains. Les habitants des zones pavilonnaires n’ont donc pas accès facilement aux équipements culturels, aux équipements sportifs digne de ce nom, et restent donc cloîtrés chez eux. Ce type d’habitat ne convient d’ailleurs pas à toute une tranche de la population, plus particulièrement les jeunes urbains de moins de 35 ans qui aiment sortir et qui ne sont que très rarement chez eux. Cet isolement n’est pas palpable en ville ou dans les villages où les habitations, y compris les maisons individuelles sont mitoyennes.
Cest une histoire où se succèdent petits miracles, désespoir et grand bonheur. Une histoire relatant, sans détour, la vie de quatre femmes à la recherche du bonheur. Au fil d'un fleuve aux mille visages, d'une capitale pleine d'histoire, de paysages, Anna, Tristana, Leila et Suzanna tentent de bâti
17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 1416 Le Pays Bigouden en breton, Ar Vro Vigoudenn, anciennement Cap Caval, est une aire culturelle du sud-ouest du Finistère. Il est connu par la haute coiffe que portent ses habitantes jusqu'aux premières années du XXIe siècle, et par Le Cheval d'orgueil de Pierre-Jakez Hélias. La pêche joue un grand rôle dans son économie. Bien avant la Révolution française, l’habit du Pays Bigouden s’était déjà différencié du reste de la Bretagne. C’est au cours du XIXe siècle que les ornementations font leur apparition sur le gilet masculin et sur le plastron féminin. Présent au musée départemental breton à Quimper, le plus ancien costume daté connu affiche son acte de création compter de cette époque, la spécificité bigoudène s’exprime dans l’évolution des motifs, tels la plume de paon ou la corne de bélier, ainsi que dans les couleurs vives jaune, rouge, orangé sur fond noir drap ou velours pour former les costumes et coiffes que confectionnaient les femmes et filles de pêcheurs. Chez les femmes, les jupes superposées cèdent leur place aux volants étagés, puis à une jupe recouverte d’un tablier qui lui aussi va se couvrir de broderies. Les gilets se métamorphosent également les manches sont de plus en plus longues, faites de drap ou de velours recouvert de broderies. Le plastron devient une véritable carapace brodée s’étalant sur toute la bragou-braz masculins sont peu à peu remplacés par un large pantalon de drap, surmonté d’une veste aux doubles bords brodés comme le large plastron. Coiffes du pays Bigouden. L’envol de la coiffe est plus récent. La légende veut que la hauteur des coiffes ait été une réponse bravache des femmes à la décapitation des clochers bigoudens, en 1675. En réalité, la coiffe n’a commencé à monter qu’au début du XXe siècle. Au début du XIXe siècle, la coiffe bigoudène était un bonnet emboîtant la tête avec deux ailes tombant de chaque côté, ressemblant aux coiffes des autres régions de 1880, la coiffe ne fait que 5 cm de haut, portée sur le front, le dalet très développé, car il est inconvenant à l'époque de montrer sa chevelure. Vers 1900-1905, elle grandit, toujours à plat. D'un bonnet ne couvrant que le sommet du crâne à un triangle de toile posé sur un édifice d’étoffes brodées ou tissées de fleurs, de velours ou d’argent, la coiffe prend la forme, autour de 1900, d’un petit pain de sucre avec un peigne courbe pour maintenir la verticalité de la même temps, les broderies s'étendent ; au début du XIXe siècle, juste un petit rectangle au centre de la coiffe était brodé. Dans les années 1925-1930, elle mesure 15 à 20 centimètres ; elle atteint son apogée après la seconde guerre mondiale. Jusqu’à l’an 2000, cette coiffe a oscillé entre 30 et 35 centimètres pour 12 à 14 centimètres de large à la base. Initialement en toile rustique, la coiffe est maintenant en dentelle brodée, de même que les deux rubans qui se sont, eux aussi, couverts de broderies. Per-Jakez Hélias en parle ainsi Une ancienne coiffe à pignon ou à bec qui, d'horizontale qu'elle était, s'est relevée peu à peu pour devenir cette haute parure frémissante qui est un défi au vent et qui oblige les femmes à un port de tête d'une incontestable noblesse ».La coiffe de cérémonie, qui se porte avec des cheveux longs noués en chignon au sommet de la tête, est constituée de trois parties 1. la coiffe frontale, appelée bigoudenn, qui tient à la verticale grâce à de l'empois ; 2. la base, appelée taledenn ; 3. les rubans, fixés le long de la coiffe et qui se nouent sous l'oreille gauche, appelés lasenoù. La coiffe de tous les jours, portée pendant les travaux quotidiens, est le vouloutenn, un simple ruban de velours noir autour du peigne derrière lequel on dissimulait le chignon. Deux exceptions existent quant à la coiffe en Pays bigouden les femmes de l'Île-Tudy portent un bonnet à dentelles et celles de Kérity la poch flog ou poch partir des années 1970-1980, le nombre de coiffes a régulièrement et irrémédiablement baissé dans les communes du pays Bigouden. En 2008 on ne voit plus de coiffes, si ce n'est dans le cadre de manifestations folkloriques. En 2011, il ne reste qu'une seule femme, Maria Le Maréchal, dite Maria Lambour, née en 1911, à porter la coiffe quotidiennement.
. 411 247 109 436 427 351 231 343

3 bigoudènes sont parties prendre le car