HommageĂ  mon grand pĂšre paternel et Ă  l'histoire de l'ocĂ©an Indien francophone (XVĂšm MENU ZINFOS. ACCUEIL SaMemKreol Faits Jean Blind est dĂ©cĂ©dĂ© dimanche Ă  l’ñge de 86 ans. Ancien dĂ©portĂ©, il Ă©tait le fils de Georges Blind, le FusillĂ© souriant », victime d’un simulacre d’exĂ©cution en octobre 1944 dans les fossĂ©s du chĂąteau de Belfort, scĂšne immortalisĂ©e par une photo mondialement connue. Christophe Grudler a consacrĂ© un livre Ă  cette Histoire Le FusillĂ© souriant, histoire d’une photo ». J’ai appris avec beaucoup d’émotion le dĂ©cĂšs de Jean Blind ce dimanche. Jean Ă©tait pour moi un ami et un confident. Il m’avait ouvert son cƓur sur ce qui l’avait marquĂ© Ă  vie la guerre et la RĂ©sistance, avec la sĂ©paration dĂ©finitive de son pĂšre en octobre 1944, alors qu’il n’avait que 18 ans. Cela a Ă©tĂ© une vraie dĂ©chirure qui l’a accompagnĂ©e toute sa vie », commente Christophe Grudler. Pompier professionnel Ă  Belfort, le papa Georges Blind s’était engagĂ© activement dans la RĂ©sistance. Son statut de caporal-infirmier lui permettait d’utiliser l’ambulance des pompiers pour effectuer des actions clandestines dans un Belfort oĂč l’occupant Ă©tait omniprĂ©sent. Il avait voulu mettre Ă  l’abri son fils Jean Blind, mais malheureusement celui-ci fut arrĂȘtĂ© par les Allemands Ă  la frontiĂšre suisse avec d’autres rĂ©sistants. Jean Blind fut dĂ©portĂ© dans un camp de concentration en Allemagne ; il ne revint qu’en 1945. Dans l’intervalle, son pĂšre Georges avait Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par les troupes d’occupation allemande. Il avait Ă©tĂ© victime d’un simulacre d’exĂ©cution en octobre 1944 dans les fossĂ©s du chĂąteau de Belfort. Il poussa le dĂ©fi jusqu’à sourire face Ă  la mort, au moment oĂč un photographe allemand immortalisait l’évĂšnement. Trois mois plus tard, en dĂ©cembre 1944, Georges Blind mourrait au camp de Blechhammer, un des commandos d’Auschwitz. Mais entretemps, la photo du FusillĂ© souriant inconnu » avait fait le tour du monde, illustrant les livres d’Histoire du monde entier pour symboliser la RĂ©sistance face Ă  la barbarie nazie. Ce n’est qu’en 1984 que les recherches de Christophe Grudler ont permis de savoir que cette cĂ©lĂšbre photo avait Ă©tĂ© prise Ă  Belfort et que le FusillĂ© souriant inconnu s’appelait Georges Blind. Le tĂ©moignage de Jean Blind avait Ă©tĂ© prĂ©cieux pour reconstituer toute l’Histoire. Avec la disparition de l’un des derniers dĂ©portĂ©s du Territoire de Belfort, je pense qu’il est temps de rendre hommage Ă  toute la famille Blind, en rĂ©alisant un projet qui avait dĂ©jĂ  failli voir le jour, Ă  ma demande, lorsque Jackie Drouet Ă©tait maire de Belfort apposer une plaque commĂ©morative dans le quatriĂšme fossĂ© du chĂąteau de Belfort, Ă  l’endroit oĂč la photo a Ă©tĂ© prise. Ce serait toute la famille Blind qui serait ainsi Ă  l’honneur en accomplissant un tel devoir de mĂ©moire envers les nouvelles gĂ©nĂ©rations », conclut Christophe Grudler. Pourrendre hommage Ă  son grand-pĂšre, ce joueur a rĂ©alisĂ© une vidĂ©o magnifique sur GTA 5 ! Fan du cinquiĂšme Ă©pisode de la licence, le petit fils de Gary a voulu rendre hommage Ă  so Je ne vous ai pas encore parlĂ© de mon grand pĂšre, Pierre KerhervĂ©, car c'est tout de mĂȘme grĂ ce Ă  lui que j'ai acquis mes convictions politiques ainsi que le sens que j'ai donnĂ© Ă  ma vie. Ce petit bonhomme volontaire, courageux, fidĂšle Ă  ses idĂ©es, respectable et respectĂ© est nĂ© en 1910 et Ă  donc connu les 2 guerres mondiales qui l'on profondĂ©ment marquĂ© comme chacun. Il a Ă©tĂ© militant communiste et CGT pendant plus de 40 ans, manifestant encore dans les rues de Rouen Ă  l'Ăąge de 75 ans, en boitant! Les acquis sociaux dont nous bĂ©nĂ©ficions actuellement et qui sont fortement compromis par le nouveau gouvernement, nous les devons aux personnes de cette trempe. Notre devoir ainsi que celui de nos jeunes est de veiller Ă  ce que nous ne les perdions pas, ces acquis. C'est un leitmotiv qui me motive quotidiennement , pĂ©renniser le boulot des anciens et je trouve honteux que 53 % de personnes par leur vote Ă©goĂŻste et raciste puissent mettre en pĂ©ril toutes ses victoires gagnĂ©es par la sueur et le sacrifice. La France perd ses valeurs !! Mon grand pĂšre Ă©tait heureux car il a rĂ©ussi Ă  aller en Russie une fois dans sa vie et ça a Ă©tĂ© son plus beau voyage. Il croyait en ces idĂ©es et n'a jamais doutĂ© de lui, c'est ce qui manque Ă  de nombreuses personnes actuellement qui ne savent plus oĂč elles ont le cul...Ă  droite ? Ă  gauche?, Ă  l'extrĂšme gauche ? au centre ? Je n'entends que ça autour de moi. EH bien, non, on rĂ©flĂ©chit avant de s'engager et on reste fidĂšle Ă  ses opinions. Personnellement; j'ai mis des annĂ©es avant de sortir de moi mĂȘme mes idĂ©es communistes qui Ă©taient bien prĂ©sentes car j'ai baignĂ© dedans avec mon grand pĂšre. Maintenant que je suis engagĂ©e, c'est clair, c'est jusqu'au bout ou rien. Si jamais j'Ă©tais déçue, j'arrĂȘterais tout, je ne passerais pas Ă  un autre mouvement. Souvent j'essaie d'analyser les Ă©vĂšnements politiques actuels en utilisant le point de vue de mon grand pĂšre qui est dĂ©cĂ©dĂ© en 2000 et je l'entends rĂąler et pester et je suis contente qu'il ne soit plus lĂ  pour voir les dĂ©gĂąts. Son PC menacĂ© de fin prochaine , le PS qui vire au centre et je ne parle pas de la droite car lĂ , il se serait Ă©touffĂ© Ă  chaque apparition tĂ©lĂ©visĂ©e de S....y !!!!
Uncancer du rein il y a 28 ans, deux accidents vasculaires cérébraux n'ont pas réussi à abattre ce grand homme. Il s'est battu fiÚrement et
À la fin de son nouveau spectacle, Kev Adams a tenu Ă  rendre hommage Ă  son grand-pĂšre sur scĂšne. Un moment trĂšs Ă©mouvant qui a fait rĂ©agir les fans de l'humoriste. Samedi 28 dĂ©cembre dernier, TF1 diffusait en direct et en prime time le dernier spectacle de Kev Adams, intitulĂ© La DerniĂšre. Retransmis depuis le ZĂ©nith de Nantes en lĂ©ger diffĂ©rĂ©, le one-man show a rĂ©alisĂ© un score plutĂŽt honorable, avec plus de 16% de parts d’audience. Si le jeune homme a reçu de nombreux compliments de la part de ses fans, certaines de ses blagues durant son spectacle n’ont nĂ©anmoins pas toutes Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©es. Celle notamment Ă  propos du nom de scĂšne de la chanteuse Aya Nakamura qu’il a volontairement renommĂ©e Kaya Kanamura lui a valu de nombreuses critiques virulentes sur Twitter. J’aime pas plus que ça aya nakamura mais t’a blague est comme ta carriĂšre elle est nulle mais alors nulllllle — Samsam la vitesse samsamlavitesse December 29, 2019 On sait trĂšs bien pourquoi ils aiment s'en prendre Ă  AyaNakamuraa. Et on peut rajouter Ă  ça une autre dimension dans ce racisme elle a choisi son nom d'artiste en hommage Ă  Hiro Nakamura de Heroes, un nom japonais rappelons-le. Et non, y'a aucune difficultĂ© Ă  les prononcer!! 😡 — Saniko_O Saniko_O December 29, 2019 MalgrĂ© cette fausse note, le spectacle s’est fini de maniĂšre trĂšs touchante, lorsque Kev Adams a Ă©voquĂ© son grand-pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©. Il n’a jamais pu voir tout ce que j’ai fait » Celui qui a connu le succĂšs dans les annĂ©es 2010 grĂące Ă  la sĂ©rie Soda a depuis accompli un incroyable parcours, dĂ» selon lui, Ă  son grand-pĂšre qui n’a jamais cessĂ© de croire en son talent. Le jeune homme s’est souvenu, face Ă  son public Quand j’ai commencĂ© Ă  rĂȘver de ce mĂ©tier, j’étais trĂšs jeune, je devais avoir 6 ou 7 ans. Et je disais toujours Ă  ma famille Un jour je monterai sur scĂšne, je ferai des sketches, je ferai des films ». Ce rĂȘve paraissait impossible, ma mĂšre me rĂ©pĂ©tait souvent Mais Kev, on ne connaĂźt personne, faut connaĂźtre des gens dans ce milieu-lĂ  ». Son aĂŻeul Ă©tait toutefois d’un tout autre avis puisqu’il a fortement encouragĂ© son petit-fils a persĂ©vĂ©rer dans cette voie Mon grand-pĂšre, lui, a tout de suite cru en ce rĂȘve. Il m’as pris sous son aile, il a commencĂ© Ă  me montrer les premiers sketches d’Elie Kakou, les premiers films de Charlie Chaplin. Et c’est devenu notre rĂȘve Ă  tous les deux. HĂ©las, le grand-pĂšre de Kev Adams n’aura pas eu la chance d’ĂȘtre tĂ©moin du succĂšs de sa descendance Malheureusement, ce monsieur est parti un peu trop tĂŽt et il n’a jamais pu voir tout ce que j’ai fait. Et ça a toujours Ă©tĂ© une grande frustration pour moi. Un final grave touchant », qui n’a pas manquĂ© de faire rĂ©agir les twittos SaletĂ© de poussiĂšre dans l’Ɠil. Sinon Cette fin de spectacle m’a fait jongler entre les Ă©motions. Ou encore TrĂšs Ă©mouvant le passage ou il parle de son grand-pĂšre. Mao un grand homme au grand coeur !Un grand pĂšre en or que je n'oublierai jamais !!

Le pĂšre de Manon est dĂ©cĂ©dĂ© il y a plus de neuf ans. À l’occasion de la fĂȘte des PĂšres, elle a voulu lui Ă©crire tout son amour, qui ne s’évanouit pas, mĂȘme aprĂšs la mort. Article initialement publiĂ© le 20 juin 2020. Mon pĂšre est mort il y a neuf ans. Mon pĂšre est mort il y a neuf ans, et aujourd’hui encore, j’ai l’impression que ce n’est pas vraiment arrivĂ©. C’est Ă©trange comme sentiment, non ? Il est mort, enterrĂ©, et je continue parfois Ă  vouloir l’appeler pour lui demander conseil, j’ai encore son numĂ©ro enregistrĂ© dans mon tĂ©lĂ©phone, et je suis souvent prĂȘte Ă  dĂ©gainer ce dernier pour lui raconter ma journĂ©e ou prendre de ses nouvelles. Les annĂ©es ont passĂ©, et mĂȘme si la douleur n’est plus aussi vive qu’elle a pu l’ĂȘtre, le manque, ce creux au milieu de ma poitrine est toujours lĂ , bien prĂ©sent. Depuis que j’ai une petite fille et qu’elle a la chance d’avoir elle aussi un pĂšre, ce trou me semble moins profond. Je suis devenue maman, mon mec est un papa, nous sommes des parents Ă  notre tour, et le monde a continuĂ© de tourner. Mais cette Ă©volution ne m’empĂȘche pas d’ĂȘtre toujours, moi aussi, la petite fille de mon papa. Et quel papa il Ă©tait, si vous saviez
 Mon pĂšre, ce gĂ©nie Cette semaine, avec toutes ces publicitĂ©s qui tournent autour de la fĂȘte des PĂšres, je n’ai pas pu m’empĂȘcher de penser encore plus Ă  lui. À chaque fois que je reçois un mail disant ce dimanche, pensez Ă  gĂąter votre pĂšre ! », la douleur se rĂ©veille, l’absence se creuse, et mon bide se tord. Pour vous parler un peu de lui, mon pĂšre Ă©tait un vĂ©ritable gĂ©nie, au sens propre du terme. SurdouĂ© en maths, diplĂŽmĂ© de grandes Ă©coles, il avait un CV qui ne pouvait tenir sur une seule page, tant sa carriĂšre avait Ă©tĂ© riche et passionnante. Il avait Ă©tĂ© ingĂ©nieur en aĂ©ronautique, professeur d’économie Ă  la fac de Lille, il avait fait plusieurs fois le tour du monde, avait vĂ©cu des annĂ©es au PĂ©rou et en Bolivie afin de crĂ©er des systĂšmes ingĂ©nieux pour apporter de l’eau potable dans des villages qui n’y avaient pas accĂšs. Ça, c’était pour la version officielle. Mais ses derniers boulots avant sa retraite, je ne les connaissais pas vraiment. Il Ă©tait une sorte d’entremetteur entre personnes importantes, il faisait se rencontrer des diplomates, des politiques, des dirigeants. Je n’ai jamais pu en savoir plus, parce qu’il ne voulait rien dire. Mon pĂšre, cet homme discret qui a tant vĂ©cu Mon pĂšre Ă©tait une personne secrĂšte, presque timide, il ne s’étalait jamais sur sa vie, sur son enfance, sur son passĂ©. Il Ă©tait nĂ© en 1933, il avait Ă©pousĂ© ma mĂšre Ă  36 ans — c’était assez rare, pour l’époque, de se marier aussi tard. Il avait connu la faim pendant la guerre, les coups de son pĂšre alcoolique, le bruit des bombardements et celui des bottes allemandes sur les pavĂ©s qui rĂ©sonnaient dans les rues. Il avait connu la peur en se cachant pendant les raids aĂ©riens qui dĂ©truisaient les bĂątiments autour du pensionnat dans lequel il grandissait, il avait dirigĂ© des troupes pendant la guerre d’AlgĂ©rie, il avait failli ĂȘtre fusillĂ© pour avoir refusĂ© d’envoyer ses hommes en tuer d’autres, il avait Ă©tĂ© sauvĂ© in extremis des balles. Il avait vu tous les pays du monde ou presque, il avait vĂ©cu en AmĂ©rique du Sud au moment de l’ascension du Che Guevara et de Fidel Castro. Mon pĂšre Ă©tait un livre d’Histoire, une bibliothĂšque entiĂšre de souvenirs dont il parlait peu, par pudeur et par secret. Mais quand il le faisait, on Ă©tait suspendu Ă  ses lĂšvres, tant on pouvait ĂȘtre fascinĂ© par ce qu’il racontait, lui qui avait vĂ©cu au plus prĂšs les grands Ă©vĂšnements qui font notre Histoire, lui qui avait connu personnellement des personnages emblĂ©matiques du monde, dont on peut lire les biographies aujourd’hui. Mon pĂšre Ă©tait extraordinaire, simple, d’une intelligence et d’une sensibilitĂ© rares. Il m’apportait toujours un regard pointu sur l’actualitĂ© ; vers la fin de sa vie, nous pouvions passer des heures au tĂ©lĂ©phone Ă  discuter de tout ce qui faisait le monde qui m’entourait. Il Ă©tait profondĂ©ment bon, bienveillant et drĂŽle, et il Ă©tait plus qu’une bĂ©quille sur laquelle je pouvais m’appuyer, il Ă©tait ma jambe tout entiĂšre. Mon pĂšre et moi, ça n’a pas toujours marchĂ© Si mon pĂšre Ă©tait tout ça et mĂȘme plus, il avait aussi ses faiblesses. Ma mĂšre est morte elle aussi quand j’étais plus jeune, je venais tout juste d’avoir 13 ans. Elle prenait beaucoup de place dans notre famille, et surtout sa place Ă  lui ; car il n’était, avant qu’elle ne meure, que peu prĂ©sent, physiquement et mentalement. Il voyageait beaucoup pour son travail, et il Ă©tait de l’ancienne gĂ©nĂ©ration pour lui, c’était ma mĂšre qui devait nous Ă©lever, pendant qu’il travaillait partout dans le monde. Et mĂȘme si elle bossait aussi avec acharnement, c’était elle notre figure de rĂ©fĂ©rence, le pilier qui tenait la famille debout. Mon pĂšre rapportait ses expĂ©riences et son salaire, mais il n’était jamais lĂ , ou presque. Quand elle est morte, toute notre famille s’est effondrĂ©e. Mon frĂšre et ma soeur Ă©taient tous les deux majeurs depuis un bail et avaient leur vie loin de la maison, et je me suis retrouvĂ©e seule avec un pĂšre que je ne connaissais pas et qui ne me connaissait pas non plus, le tout sur fond d’une crise d’adolescence plutĂŽt costaude Ă©tant donnĂ© les Ă©vĂšnements. Et mon pĂšre n’a pas rĂ©ussi Ă  m’élever Ă  son tour, il a prĂ©fĂ©rĂ© faire le choix que d’autres fassent mon Ă©ducation Ă  sa place, en m’envoyant en pensionnat, comme lui au mĂȘme Ăąge. Autant vous dire que de mon cĂŽtĂ©, la pilule est trĂšs mal passĂ©e. DĂ©jĂ  abandonnĂ©e par ma mĂšre, mon frĂšre et ma soeur, je l’étais aussi par mon pĂšre. Voici comment je voyais les choses. Pour moi, il n’était qu’un lĂąche. J’ai appris bien plus tard qu’il avait fait ce choix, car il Ă©tait en grande dĂ©pression suite au dĂ©cĂšs de sa femme, et qu’il ne voulait pas que je voie ça. Il pensait chaque jour au suicide en se rĂ©veillant le matin, il n’arrivait pas Ă  faire face, c’était au-dessus de ses forces. Pour lui, m’éloigner Ă©tait une façon de me protĂ©ger, alors que j’avais vu ça comme un rejet. On a mis des annĂ©es Ă  en parler, et Ă  se pardonner. Il n’était pas lĂąche, il Ă©tait maladroit. Il n’était pas juste mon pĂšre, il Ă©tait un ĂȘtre humain, avec ses faiblesses. Mon pĂšre et ses combats contre la maladie Deux ans aprĂšs le dĂ©cĂšs de ma mĂšre d’une tumeur cancĂ©reuse au cerveau, ce fut au tour de mon pĂšre de passer par la case chimio et radiothĂ©rapie. Il a dĂ©veloppĂ© son premier cancer de la peau qui lui avait bouffĂ© toute l’oreille, et a dĂ» ĂȘtre opĂ©rĂ©. Les consĂ©quences de ce cancer Ă©taient aussi physiques les mĂ©decins avaient dĂ» lui couper un bout de l’oreille, et un nerf facial. Il fut donc paralysĂ© de la moitiĂ© du visage. Il s’appelait lui-mĂȘme la gueule cassĂ©e » et se moquait de son apparence particuliĂšre, pour mieux la vivre. Lui qui n’avait jamais Ă©tĂ© malade de sa vie, il payait les consĂ©quences de ses voyages dans la CordillĂšre des Andes sans crĂšme solaire pendant des annĂ©es, avec ce cancer de la peau qui le dĂ©figurait. AprĂšs de multiples rechutes et rĂ©missions pendant plus de dix ans, son cancer a fini par toucher aussi son estomac, son foie, puis par se gĂ©nĂ©raliser entiĂšrement. Il y a neuf ans, quelques mois avant sa mort, il nous a annoncĂ© qu’il arrĂȘtait les chimiothĂ©rapies, qu’il n’en pouvait plus. Il ne voulait pas finir comme ma mĂšre, allongĂ© sur un lit mĂ©dicalisĂ© et dĂ©pendant du corps mĂ©dical pour s’alimenter et se dĂ©placer. Il ne voulait pas d’acharnement, il ne voulait pas que nous, ses enfants, le voyions mourir comme nous avions vu mourir notre mĂšre pendant de longs mois. Mon pĂšre et ses derniĂšres volontĂ©s Quel guerrier il avait Ă©tĂ© pendant toutes ces annĂ©es et pendant le reste de la vie ! Mon pĂšre voulait du repos, il voulait la paix, et on ne pouvait pas le lui reprocher, lui qui s’était si bien battu. Alors il s’est isolĂ©, avec sa nouvelle compagne, chez elle, prĂšs des cĂŽtes de l’Atlantique, pendant que je vivais Ă  Paris. J’ai pu le voir une derniĂšre fois au mois de novembre, alors qu’il pouvait encore marcher, et il est mort en mars. Je n’ai pas eu le droit de le voir avant sa mort, j’ai respectĂ© sa derniĂšre volontĂ©. Il avait choisi pour moi, il voulait que je garde une image de lui Ă  la verticale et non pas couchĂ© et amoindri, et j’ai respectĂ© ça. J’ai pu lui parler jusqu’à ses derniers instants par tĂ©lĂ©phone, mĂȘme si les derniers jours avant sa mort il ne pouvait que m’écouter, n’ayant plus la force de parler. Il voulait que je continue Ă  lui dire ce qui se passait dans ma vie de tous les jours et je me forçais Ă  garder une voix enjouĂ©e, essayant de chercher des histoires Ă  lui raconter, lui qui voulait tout savoir de mon quotidien pour vivre Ă  travers moi. Le jour de sa mort, j’ai Ă©tĂ© soulagĂ©e. Pas pour moi, j’étais effondrĂ©e vous vous en doutez, mais pour lui. Il avait enfin la paix qu’il voulait, il Ă©tait enfin dĂ©barrassĂ© de ce crabe qui lui bouffait les entrailles, il avait terminĂ© sa vie, il n’avait plus Ă  s’inquiĂ©ter. Mon pĂšre et son hĂ©ritage Neuf ans aprĂšs, la douleur de sa mort est moins vive, parce que j’arrive davantage Ă  me souvenir de lui vivant et heureux. Depuis que je suis maman, je pense Ă  lui avec nostalgie, me disant souvent qu’il aurait Ă©tĂ© si heureux de connaĂźtre sa petite-fille, et que la rĂ©ciprocitĂ© aurait Ă©tĂ© pareille. Il aurait pu apprendre Ă  ma fille Ă  faire du feu comme une aventuriĂšre, Ă  reconnaĂźtre toutes les empreintes de pattes d’animaux sauvages dans la forĂȘt, Ă  construire des cabanes dans les arbres avec quelques planches, Ă  s’indigner quand une cause la touchait, Ă  se rebeller quand il le fallait, Ă  faire entendre sa voix qui compte tout autant que celle des autres. Il aurait pu lui apprendre ce qu’il m’a appris et qui a fait de moi ce que je suis, mais ça ne sera jamais le cas. Heureusement, c’est mon hĂ©ritage Ă  moi, et je pourrai le transmettre Ă  ma fille comme il l’a fait avec moi. C’est ça, l’hĂ©ritage de mon pĂšre, ça et mes valeurs. C’est son courage, sa tolĂ©rance, sa bontĂ© et sa dĂ©termination, qu’il a eu le temps de me transmettre, et que j’essaye de transmettre Ă  mon tour Ă  sa petite-fille. Mon pĂšre est mort depuis neuf ans et il est toujours aussi prĂ©sent dans ma vie, dans mes choix et dans mes rĂ©flexions. Quand je doute, je me demande toujours ce qu’il ferait Ă  ma place ou ce qu’il me conseillerait. Lui et moi, on a mis des annĂ©es Ă  se connaĂźtre et Ă  s’apprĂ©cier pour ce que nous Ă©tions. Mais notre relation Ă©tait exceptionnelle, unique et sublime. Il Ă©tait mon pĂšre et il Ă©tait mon ami, et il continue Ă  vivre Ă  travers moi, Ă  travers ma fille, et Ă  travers tous ceux qui ont eu la chance de le connaĂźtre. Alors bonne fĂȘte, mon papa. Hasta siempre. À lire aussi Ces moments oĂč mon pĂšre a Ă©tĂ© prĂ©sent pour moi TĂ©moignez sur Madmoizelle ! Pour tĂ©moigner sur Madmoizelle, Ă©crivez-nous Ă  [email protected] On a hĂąte de vous lire !

KevAdams : son hommage Ă  son grand-pĂšre dĂ©cĂ©dĂ© Ă©meut les internautes. À la fin de son nouveau spectacle, Kev Adams a tenu Ă  rendre hommage Ă  son grand-pĂšre sur scĂšne. Un moment trĂšs Ă©mouvant qui a fait rĂ©agir les fans de l'humoriste. Samedi 28 dĂ©cembre dernier, TF1 diffusait en direct et en prime time le dernier spectacle de Kev
GrĂące Ă  l'intervention de son avocat et de l'Observatoire international des prisons, un dĂ©tenu de la prison de Fleury-MĂ©rogis a pu rendre un dernier hommage Ă  son pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©. Par RĂ©daction Essonne PubliĂ© le 4 AoĂ»t 22 Ă  616 PlacĂ© en dĂ©tention provisoire Ă  la maison d’arrĂȘt de Fleury-MĂ©rogis, Ousmane D. a finalement pu rendre un dernier hommage Ă  son pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, samedi 30 juillet 2022 © en dĂ©tention provisoire Ă  la maison d’arrĂȘt de Fleury-MĂ©rogis Essonne, Ousmane D., 21 ans, a finalement pu rendre un dernier hommage Ă  son pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, samedi 30 juillet 2022. GrĂące Ă  l’intervention de son avocat et celle de l’Observatoire international des prisons OIP. RĂ©guliĂšrement, la raison donnĂ©e est on a pas le temps de s'organiser. Sauf que les Ă©vĂ©nements familiaux, par dĂ©finition, surviennent souvent du jour au lendemainDĂšs le mois de mai, l’avocat du prĂ©venu avait pourtant demandĂ© la mise en libertĂ© de son client, alors que l’état de santĂ© de son pĂšre, atteint d’un cancer du poumon en phase terminale, se dĂ©tĂ©riorait nettement. Le juge d’instruction s’y oppose, et la chambre d’instruction confirme ce rejet. PrĂšs de deux mois plus tard, alors que le mandat de dĂ©pĂŽt touche Ă  sa fin, l’avocat revient Ă  la charge. DeuxiĂšme mur la dĂ©tention provisoire est prolongĂ©e. Le 20 juillet 2022, c’est l’équipe mĂ©dicale de l’hĂŽpital de Thiais qui tire la sonnette d’alarme l’état de santĂ© du pĂšre nĂ©cessite la prĂ©sence des proches Ă  ses cĂŽtĂ©s »  Encore rejetĂ©, la dĂ©tention provisoire est confirmĂ©e en appel. La semaine qui suit, le mardi 26 juillet 2022, le pĂšre du prĂ©venu dĂ©cĂšde. Et, deux jours plus tard, le 28, le juge autorise finalement la sortie d’Ousmane sous escorte
 Mais le lendemain, l’administration informe le jeune homme qu’aucune Ă©quipe d’escorte n’est disponible pour son extraction. Une affaire remontĂ©e jusqu’au ministĂšre de la justiceEn urgence, l’avocat pense rĂ©diger un rĂ©fĂ©rĂ©, et fait appel Ă  l’OIP. L’association, elle, par le biais de l’avocat, demande ensuite l’autorisation Ă  la famille de pouvoir communiquer sur cette affaire. Puis contacte directement la directrice de cabinet la direction de l’administration pĂ©nitentiaire. Pour faire bouger les lignes. Le cas d’Ousmane n’est pas isolĂ©, poursuit Odile Macchi. De nombreuses sorties ne sont pas honorĂ©es 
 Ce sont des problĂšmes d’effectif et d’organisation. C’est d’ailleurs quelque chose que l’on a dĂ©noncĂ© rĂ©cemment pour l’accĂšs aux soins spĂ©cialisĂ©s
 Les Ă©vĂ©nements familiaux passent encore aprĂšs. L’administration fait passer les extractions judiciaires avant tout, puis les mĂ©dicales, et in fine pour raisons familiales. »VidĂ©os en ce moment sur ActuOusmane, lui, a finalement pu rendre un ultime hommage Ă  son pĂšre samedi 30 juillet 2022, au funĂ©rarium de Thiais, situĂ© Ă  moins de 20 kilomĂštres de la prison de Fleury-MĂ©rogis, avant que le corps ne soit rapatriĂ© au Mali le article vous a Ă©tĂ© utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu Essonne dans l’espace Mon Actu . En un clic, aprĂšs inscription, vous y retrouverez toute l’actualitĂ© de vos villes et marques favorites.
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hommage à mon grand pÚre décédé